De nombreuse entreprises passionnées ont débuté dans un garage. C’est là que Peter Orinsky a créé il y a 33 ans son premier lit mezzanine pour son fils Felix. A l’époque déjà, des matériaux naturels, un niveau de sécurité élevé, des finitions de qualité et une souplesse accrue pour une utilisation sur des années étaient primordiales. Depuis, ce système de lit modulable extrêmement bien pensé a fait date et est devenu un tel succès qu’il a été le point de départ d’une entreprise familiale florissante dont les ateliers de menuiserie se trouvent à l’Est de Munich. Au cours des années, le feed-back de nos clients a permis de perfectionner l’offre de meubles de la maison Billi-Bolli. Satisfaction des parents et bonheur des enfants sont notre motivation principale. Pour en savoir plus sur nous…
Les bébés et les petits enfants passent le plus clair de leur temps à dormir. Le sommeil est en effet au moins aussi important pour leur développement que le temps en éveillé. Mais la chose la plus naturelle du monde ne va pas toujours de soi et sucite dans de nombreuses familles des conflits et de vrais drames. Qu’en est-il ?
Par Herbert Renz-Polster, docteur en médecine, auteur du livre « Schlaf gut, Baby ! » (« Dors bien, bébé! »)
Pour les adultes également, dormir ne va pas toujours de soi. Contrairement à beaucoup de choses dans la vie, ce n’est pas en luttant que l’on peut s’endormir. Mais au contraire, on atteint le sommeil en se relaxant. C’est lui qui nous trouve, et non l’inverse. La nature fait bien les choses. Lorsque nous dormons, nous sommes sans défense, nous ne contrôlons ni nos pensées, ni notre corps. Ainsi, le sommeil ne peut survenir que dans certaines conditions c’est à dire lorsque nous nous sentons en sécurité et complètement protégés. Pas de loup qui rode ni de plancher qui grince. Pas étonnant alors qu’avant d’aller au lit, nous nous demandions toujours si la porte d’entrée a bien été fermée à clé. C’est seulement quand nous nous sentons en sécurité que nous pouvons nous détendre. Et si nous pouvons nous détendre, nous pouvons nous endormir.
Qu’en est-il des enfants ? Il en va de même. Certaines conditions doivent être réunies pour que le marchand de sable puisse passer. Et de quelles conditions il s’agit est très vite appris des parents. Il faut que les enfantss soient rassasiés, qu’ils aient suffisament chaud et qu’ils soient fatigués (nous avons tendance à l’oublier). Une question se pose malgré tout pour eux : Suis-je vraiment en sécurité ?
Mais comment les bébés atteignent-ils le sentiment d’être en sécurité ? Contrairement aux adultes, les bébés ne puisent pas ce sentiment dans leurs ressources personnelles et leur assurance propre, et c’est bien ainsi : comment un bébé pourrait-il éloigner le loup qui rôde ? Comment un bébé pourrait-il se couvrir seul quand le feu s’éteint ? Et comment un bébé pourrait-il seul chasser le moustique qui se trouve sur son nez ? Les petits enfants accèdent au sentiment de sécurité en se référant à ceux qui par nature sont responsables de leur protection et de leur soin, c’est à dire leurs parents. C’est pourquoi les jeunes enfants pleurent lorsqu’ils sont fatigués et que personne n’est à proximité. Et il est probable que ses cris éloigneront le marchand de sable …
Mais ce n’est pas tout. Les tout petits ont encore un autre héritage. Comparés aux autres mammifères, les bébés naissent très immatures. Le cerveau en particulier doit tripler son volume les trois premières années ! Cette croissance a également des effets sur le sommeil. Car même endormi, le cerveau d’un bébé reste actif. Il crée de nouvelles synapses et grossit au sens propre du mot. Cela demande énormément d’énergie – c’est pourquoi les bébés se réveillent fréquemment pour « récupérer » récupérer. De plus, ce type de sommeil est plutôt léger et plein de rêves, c’est pourquoi les bébés se rêveillent souvent effrayés au sortir de leurs rêves.
Il y a ainsi de bonnes raisons pour que les enfants aient un sommeil différent de celui des adultes. Résumons brièvement ce qui est connu sur le sommeil des enfants.
Les petits enfants ont des besoins très différents en matière de sommeil. De même que certains enfants sont de « bons mangeurs » d’autres semblent être de « bon dormeurs » et inversement. Certains bébés dorment 11 heures par jour, d’autres 20 (la moyenne se situe autour des 14 heures et demi). A six mois, certains enfants ont besoin de 9 heures de sommeil, alors que d’autres ont besoin de 17 heures (la moyenne semble être ici de 13 heures par jour). Pendant la deuxième année, le besoin quotidien de sommeil semble être de 12 heures en moyenne (plus ou moins deux heures selon les enfants). Á cinq ans, certains enfants n’ont besoin que de 9 heures de sommeil alors que d’autres continuent de dormir 14 heures…
Les jeunes enfants ont besoin de temps pour trouver leur rythme. Alors que le temps de sommeil du nouveau-né se répartit bien entre le jour et la nuit, deux ou trois mois suffisent pour qu’un rythme commence à se dessiner. Le bébé s’habitue de plus en plus à dormir la nuit. Malgré tout, la plupart des bébés entre cinq et six mois continuent de faire jusqu’à trois siestes par jour, et quelques mois plus tard, certains en font toujours deux. Dès qu’ils peuvent marcher, beaucoup de bébés, mais pas tous, se contentent d’une seule sieste par jour. Á partir de quatre ou cinq ans, beaucoup d’enfants refusent même de faire la sieste.
Le sommeil des bébés est donc en pointillés et il est rare qu’un bébé dorme toute la nuit. Pour la science un bébé est considéré comme faisant sa nuit quand selon ses parents il dort de minuit à 5 heures du matin. Durant les six premiers mois, 86 pour cent des nourissons se réveillent la nuit. Environ un quart d’entre eux, se réveillent au moins trois fois par nuit. Entre 13 et 18 mois, les deux tiers des enfants se réveillent régulièrement pendant la nuit. Les garçons se réveillent plus fréquemment que les filles. Même les bébés qui dorment dans le lit des parents se réveillent durant la nuit (mais se rendorment plus rapidement…). Enfin, les enfants nourris au sein font leurs nuits plus tard que ceux nourris au biberon.
La formule qui permet à l’enfant d’accéder au sommeil n’est pas très différente de celle de l’adulte. L’enfant ne doit pas seulement avoir bien chaud et être fatigué, il doit aussi se sentir en sécurité. Avant toute chose, il a besoin de la présence des adultes. Certains enfants en ont besoin plus que d’autres et pour des durées de présence diffèrentes. En présence d’un adulte, l’enfant est alors en mesure de développer progressivement un sentiment de sécurité, de lâcher progressivement prise et de se créer sa propre lieu de repos.
En conséquence les parents se trompent quand ils pensent avoir trouver le « truc » pour que leur bébé s’endorme automatiquement. Ce « truc » n’existe pas et s’il existait il ne fonctionnerait que pour l’enfant du voisin.
Il est également faux de penser que vous gâtez votre enfant lorsque vous l’accompagnez jusque dans son lit. 99 % des bébés de l’histoire de l’humanité n’aurait pas survécu jusqu’au matin si leurs parents n’avaient pas été à leurs côtés. Ils auraient été dévorés par les hyènes ou les serpents, ou saisis par un froid mortel. Il est sûr qu’un bébé doit apprendre à devenir indépendant, mais il ne le deviendra que si ses parents se trouvent à proximité pour le protéger, au moins dans un premier temps.
Nous ne devrions pas non plus penser que bébé a des problèmes de sommeil dés qu’il peine à s’endormir. Le pédiatre espagnol Carlos Gonzales, formule les choses de la manière suivante : « Si on m’enlève mon matelas et qu’on me force à dormir sur le sol, bien évidemment, j’aurais du mal à m’endormir. Cela signifie-t-il que je souffre d’insomnies ? Bien sûr que non ! Rendez-moi mon matelas et vous verrez comme je dors bien ! Si un enfant est séparé de sa mére et a du mal à dormir souffre-t-il d’insomnies ? Rendez-lui sa mère et vous verrez par vous-même ! ».
Le problème est donc de bien faire comprendre à l’enfant qu’il ne risque rien et peut se détendre en conséquence. La prochaine étape est alors de s’endormir pour de bon.
C’est précisément le sujet que l’auteur aborde dans son dernier livre « Schlaf gut, Baby ! » (« Dors bien, bébé! »), écrit en collaboration avec la journaliste de la revue PARENTS en Allemagne, Nora Imlau. Il déconstruit les mythes et peurs qui entourent le sommeil de l’enfant et plaide pour une perception de l’enfant comme un individu en développement, bien loin de toutes règles rigides. En se basant sur des études scientifiques, les auteurs conseillent avec empathie aux parents de trouver leur propre méthode pour faire accéder leur enfant au sommeil.
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Le docteur Herbert Renz-Polster est pédiatre et chercheur associé à l’Institut de Santé Publique de Mannheim, à l’université de Heidelberg. Il est considéré comme un expert international en matière de développement de l’enfant. Ses livres « Menschenkinder » (« Enfants humains ») et « Kinder verstehen » (« Comprendre les enfants ») ont notamment exercé une influence considérable sur le débat éducationnel en Allemagne. Il est père de quatre enfants.
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